La Stratégie québécoise en habitation : Une réponse à la crise du logement
Le marché immobilier québécois traverse une crise sans précédent. La hausse des prix des propriétés, l'augmentation des loyers et le manque de logements disponibles créent un contexte particulièrement difficile, surtout pour les ménages à faible revenu. Pour répondre à cette situation, le gouvernement de la CAQ a présenté, le 22 août dernier, la Stratégie québécoise en habitation, qui propose des solutions pour augmenter l'offre de logements et en assurer l'abordabilité.
Les causes de la crise
Selon le gouvernement, cette crise du logement découle de plusieurs facteurs interconnectés. D'une part, les coûts de construction ont fortement augmenté en raison du prix élevé des matériaux, des terrains et des services. D'autre part, la demande pour les logements a explosé avec l'arrivée massive de nouveaux résidents, tant à cause de l'immigration que des mouvements internes. Ces pressions ont mené à une flambée des prix, affectant particulièrement les ménages locataires dans les grandes villes comme Montréal.
En fait, le marché immobilier québécois souffre d'un manque d'équilibre. Le nombre de nouvelles constructions a chuté de 43 % entre 2021 et 2023, en grande partie en raison des défis financiers et de la rareté de la main-d'œuvre. Pourtant, la demande ne cesse d'augmenter. Le gouvernement estime qu'il faudrait augmenter le rythme des mises en chantier de 25 % pour atteindre 560 000 unités d'ici 2034, afin de répondre aux besoins des Québécois.
Les objectifs de la Stratégie québécoise en habitation
La Stratégie québécoise en habitation vise à rééquilibrer le marché résidentiel pour que chaque ménage puisse se loger en fonction de ses besoins tout en respectant ses moyens. Pour y parvenir, le gouvernement prévoit d'investir 3,7 milliards de dollars supplémentaires sur les cinq prochaines années, portant les investissements totaux en habitation depuis 2018 à 6,3 milliards.
Une approche concrète et évolutive
La stratégie repose sur deux axes principaux :
- Créer un environnement propice à la croissance de l’offre de logements :
- Soutenir la productivité dans le secteur de la construction en facilitant la formation et la rétention de la main-d'œuvre.
- Moderniser les méthodes de construction avec des solutions comme la préfabrication et la modélisation numérique.
- Accélérer la réalisation des projets résidentiels en levant les obstacles administratifs.
- Mettre à profit les immeubles existants en les requalifiant ou en les convertissant.
- Soutenir les ménages selon leurs besoins :
- Accélérer la construction de logements sociaux et abordables.
- Aider les ménages à faible revenu à payer leur loyer et faciliter l'accès à la propriété.
- Répondre aux besoins particuliers des ménages aînés, étudiants ou en situation de précarité.
Un défi de taille : les règles d'urbanisme
Un défi majeur réside dans la rigidité des règles d'urbanisme municipales. Un article publié dans La Presse par Louis-Benoit L'Italien-Bruneau, Directeur en urbanisme pour la firme Paré + Associés, à Laval, décrit bien ce défi (https://www.lapresse.ca/dialogue/opinions/2024-08-27/strategie-quebecoise-en-habitation/des-regles-d-urbanisme-toujours-aussi-rigides.php ). L'article souligne que les règlements d'urbanisme trop stricts et les lourdes procédures municipales freinent la construction de nouveaux logements. L'auteur cite des recherches montrant une relation directe entre des règles d'urbanisme rigides et des coûts de logement plus élevés. Comparativement, certains États américains ont adopté des réformes plus audacieuses pour accélérer la construction et réduire les prix, alors que les mesures prises au Québec, selon l'auteur, restent timides.
Un exemple concret appuyant ce défi est le projet Royalmount, qui a fait l'objet d'un reportage de Mathieu Prost sur ICI Radio-Canada. Alors que de nombreux spécialistes et intervenants politiques soutiennent la construction de tours de logements dans ce projet, l'Hôtel de Ville de Ville Mont-Royal bloque à elle seule ces constructions, soulignant les difficultés que les règles municipales peuvent imposer aux grands projets résidentiels.
Conclusion
La Stratégie québécoise en habitation est une réponse à la crise du logement que traverse la province. Toutefois, comme on peut le constater, un défi persistant réside dans la rigidité des règles d'urbanisme municipales qui freinent les projets résidentiels essentiels. La collaboration entre le gouvernement, les municipalités et les acteurs privés sera cruciale pour lever ces obstacles et répondre efficacement à la demande croissante de logements abordables.
Néanmoins, pour moi, en tant que courtier immobilier, cette stratégie représente un pas dans la bonne direction pour améliorer le marché immobilier québécois et mieux répondre aux besoins de nos clients confrontés aux difficultés de trouver un logement.
Si vous avez des questions sur la façon dont cette stratégie pourrait affecter vos projets immobiliers, il est recommandé de consulter Richard Michel, votre courtier immobilier résidentiel en Montérégie. Avec son expertise, il saura vous guider à travers les défis et opportunités du marché immobilier en Rive-Sud de Montréal.
Pour toute question ou pour en savoir plus, veuillez contacter Richard Michel, votre courtier immobilier résidentiel en Montérégie au (438) 507-9564 ou visiter son site web richardmichelcourtier.ca.